15 juillet 2007
Apparence et nature d'âme
Je me suis interrogé ces jours derniers sur la différence entre ce que nous sommes, et ce que nous voudrions être.
A ce qu'il semble, la fraction de la population qui arrive à être à la hauteur de l'image qu'elle voudrait donner est extrèmement mince. Je ne fais pas exception.
Nous avons la chance en tant qu'être humain d'être capables de nous observer nous-même, et d'en tirer des conclusions. La société, notre rapport aux autres et nos désirs de représenter une certaine image nous façonnent. Conséquence : je sais que je suis ainsi, mais je voudrai être comme ceci plutôt, et je fais en sorte de me modifier.
Premier point donc : nous sommes capables de nous améliorer. Un bon point, si tant est que le changement soit favorable.
Partant de là, il faut reconnaître que pour tout humain que nous sommes (avec ce que cela représente de beaux idéaux), nous n'en restons pas moins "humains" au sens biologique et évolutif du terme. A ce titre, nous sommes pour la plupart prisonniers de nos émotions, de nos instincts et de nos réactions primaires.
Second point : Essayer de s'améliorer c'est chouette, mais de là à conserver notre self-control en toute occasion, il y a une marge.
Cette marge découle de la volonté de chacun, c'est à dire du point auquel nous sommes en mesure de nous imposer un comportement. Personne malheureusement n'est déchargé de ces limites auxquelles on se perd. Vous êtes vous déjà interrogés sur vos propres limites ?
Moi oui, surtout ces temps derniers. Peut-être parce que, plus que jamais auparavant dans ma courte existence, j'ai été confornté à ces situations où on est tellement à cran qu'on a beau se dire "ne réagis pas comme ça", on ne peut pas s'en empêcher.
Jalousie, colère, frustration... Tous ces sentiments vils et bas dont on peut espérer s'être affranchis, au final sans grand succès. Après tout, toutes les carapaces ont leur point de rupture.
Troisième point donc : Aussi loin que l'on peut se croire maître de soi, il ne faut pas perdre de vue que ceci est une illusion.
J'ai énormément de respect pour les personnes capables de tenir mieux que moi l'image qu'elles se donnent. Encore plus de respects pour les gens chez qui ce n'est pas seulement une image mais leur vrai caractère. La noblesse d'âme ne s'improvise pas ni ne se décide, mais tout du moins peut-on essayer de s'en approcher quand on n'en est pas naturellement doté.
Pour conclure ce petit essai sans but réel, je pose la question de 2 types de personnes. Celles qui sont incapables de se juger, par bêtise ou fainéantise, et celles qui en sont capables mais ne veulent pas de cette image sociale de bienséance.
Je reconnais tout le potentiel de la noblesse d'âme, de la gentillesse, de la sécurité, et pourtant, je n'ai guère l'envie de m'y conformer. Nous conviendrons néanmoins que pour se faire une place en société, c'est le meilleur choix à faire non ?
Je me demande au final ce qui vaut le mieux. J'en reviens toujours à la même idée. Quelles que soient les belles théories sur le sujet, c'est la diversité qui nous forge, c'est la faiblesse qui nous rend humains, c'est de la surmonter qui nous donne la force.
C''est de laisser notre humanité nous envahir qui nous permet d'aimer.
Publicité
Commentaires
G
L